Tous les propriétaires de sites ont déjà reçu au moins une proposition d’échange de liens. Mais est-ce vraiment utile ? Y’a t’il un risque de pénalité ? Quelles sont les bonnes pratiques ? C’est ce que nous allons voir en détails dans cet article.
L’échange de liens, qu’est-ce que c’est ?
L’échange de liens repose sur une pensée commune : plus un site a de liens, mieux il est référencé. Même si c’est en partie vrai, il y a de nombreuses subtilités à connaître avant de se lancer à l’aveugle dans la création de liens externes en SEO.
Cet échange consiste tout simplement à créer un lien vers un site en échange d’un lien retour depuis ce même site. Le but étant que les deux sites se donnent de l’autorité : un échange gagnant, gagnant.
En théorie ça semble superbe, en pratique ça l’est un petit peu moins.
L’algorithme Google Penguin et les risques de l’échange de liens
L’arrivée de Google Penguin
Faisons un petit saut dans le temps en revenant avant 2012. C’était l’âge d’or des échanges de liens. Il était possible de gagner de l’autorité et de se positionner en SEO sans trop de difficultés. Sur certaines thématiques peu concurrentielles, des échanges de liens et des liens dans des forums ou des annuaires suffisaient à bien se positionner.
L’échange de liens fonctionnait tellement bien que de nombreux référenceurs en abusaient un petit peu trop. De quoi attirer la curiosité de Google.
C’est en 2012 que Google a mis un énorme stop à toutes les pratiques abusives de netlinking, en lançant une des mises à jour qui a fait le plus de bruit dans la sphère du SEO : l’algorithme Google Penguin.
C’était le drame pour tous les sites qui avaient abusé de la faille avec un nombre de pénalités impressionnant. L’algorithme a ensuite continué de se perfectionner avec des mises à jour ciblant les référenceurs aux pratiques abusives.
Échanges de liens et pénalité
Ok très bien, mais concrètement, quel est l’impact sur l’échange de liens ?
Comme d’habitude en SEO, tout est une question de mesure. L’algorithme punit les abus, il faut donc toujours faire en sorte de rester naturel.
Ok super, mais c’est quoi être naturel ?
Penchons nous sur une étude d’Ahrefs pour répondre à cette question. Selon le géant du SEO, la médiane des liens réciproques est à 6,45% et la moyenne à 11,16%.
On peut donc se dire que pour rester en sécurité, il vaut mieux ne pas dépasser les 10% de liens réciproques.
Attention tout de même ! Il faut garder en tête que même si un certain pourcentage de liens réciproques est naturel, un lien mutuel a très peu de poids face à un lien dans un sens. L’échange n’est donc en aucun cas à privilégier.
Les bonnes pratiques de l’échange de liens
Les référenceurs sont toujours malins pour jouer avec les nouvelles restrictions de Google. L’arrivée de Penguin a donc, naturellement, fait apparaître une nouvelle pratique : l’échange de liens triangulaires.
L’échange réciproque est simple : un site A fait un lien à un site B, le site B fait également un lien au site A.
L’échange triangulaire implique 3 sites : un site A ne fait de liens vers aucun site, le site B fait un lien vers le site A et le site C fait un lien vers le site B. Ainsi l’échange n’est pas mutuel, il n’est plus détectable.
Il faut noter que pour le réaliser il faut qu’une des deux personnes possède 2 sites. Attention toutefois, l’échange de liens peut, officiellement, être considéré comme une manipulation de l’algorithme et donc être pénalisable. Il est de la responsabilité de chaque propriétaire de site d’assumer les risques causés par de telles pratiques.
Les autres bonnes pratiques pour éviter d’attirer la colère de Google :
- Pertinence : les liens doivent apporter une vraie valeur ajoutée à l’utilisateur, ils peuvent par exemple approfondir un sujet abordé dans la page où ils sont présents.
- Thématique : il est inutile et incohérent de faire un échange de liens avec un site qui n’a rien à voir avec le nôtre.
- Rester raisonnable : on évite de dépasser 10% de liens issus d’échanges et on varie avec l’échange de liens triangulaire.
- Qualité : on vérifie que le site est assez autoritaire, qu’il se positionne sur des requêtes de son secteur et qu’il n’est pas une ferme à lien (un site dont le but principal est de créer des backlinks).
- Ancres : il faut éviter de sur optimiser ses ancres de liens, toujours rester naturel.
Pour aller plus loin sur les bonnes pratiques du netlinking, tu peux suivre mon guide étape par étape pour réaliser un audit de netlinking SEO.
Vérifier les liens réciproques de son site
Après avoir lu le début de cet article, tu te demandes si tu n’as pas un peu trop abusé des échanges de liens ? Pas de panique, je t’ai préparé un tuto pour vérifier ton pourcentage de liens réciproques !
- Rends toi dans l’outil “Analyse de backlink” sur SemRush ou autre outil équivalent (voir : Avis Semrush).
- Exporte les données de “Domaines référents” puis de “Domaines sortants” au format Excel.
- Garde les domaines référents dans une colonne A et colle les domaines sortants dans une colonne B.
- Dans une colonne C rentre la formule “=NB.SI(A:A;@B:B)” et fait la glisser jusqu’en bas en double cliquant en bas à droite de la première cellule.
- Chaque lien réciproque retourne 1, tu n’as plus qu’à faire la somme de tes liens réciproques pour trouver le pourcentage liens entrants/liens réciproques.
Les autres techniques d’acquisition de liens
Si tu étais parti pour une série d’échanges de liens et que l’article t’a refroidi, tu dois sûrement te questionner sur les autres possibilités pour gagner en autorité. Il en existe de nombreuses, plus ou moins recommandées par Google. J’ai listé les plus populaires ci-dessous.
Ninjalinking : C'est comme si tu étais un ninja, posant discrètement tes liens dofollow sur des sites ouverts (et pertinents pour ton sujet), tels que des blogs, forums, annuaires, profils de réseaux sociaux... Le tout gratuitement.
Linkbaiting : C'est une technique à la fois très puissante et naturelle, mais aussi la plus difficile à mettre en œuvre. Tu dois créer un contenu de grande qualité, avec des infographies, des schémas... L'objectif, c'est de rendre ton contenu si attirant et utile qu’il sera partagé ou utilisé comme source. Ainsi, les backlinks arriveront tout seuls, comme par magie.
Article invité : Ça consiste à écrire un article sur un autre site en échange d'un backlink vers ton propre site. Tu peux trouver des sites qui acceptent les articles invités en effectuant une recherche sur Google avec des expressions comme "ton mot-clé + intitle: "soumettre un article"".
Achat de liens : Il existe des plateformes qui proposent une liste de sites où tu peux payer pour des liens. Tu as aussi la possibilité de négocier directement avec les propriétaires de sites pour y poser ton lien en échange d'une rémunération.
Attention, certaines de ces pratiques sont interdites par Google, avant de t’y aventurer, consulte bien les règles de Google.
Petit rappel des recommandations de Google : “Google accorde une grande importance aux liens pour déterminer la pertinence des pages Web. Tout lien destiné à manipuler le classement dans les résultats de recherche Google peut être considéré comme un lien toxique. Cela inclut toutes les opérations visant à manipuler les liens vers votre site ou ceux de votre site redirigeant vers d'autres pages.”
Si tu as des doutes n’hésite pas à faire appel à un expert SEO qui pourra t’accompagner dans le cadre de prestations SEO. Je serais ravi de t’aider dans ton projet !